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Séance 5 découverte des collections du Louvre à travers l'astronomie

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Compte rendu de la visite au Louvre : l’astronomie à travers les âges

I-L’Égypte antique

1) représentation des dieux

Au cours de l’Egypte antique les descriptions et les représentations astronomiques sont basés sur des observations à l’œil nu. Ces représentations sont majoritairement anthropomorphiques comme avec les représentations des innombrables dieux égyptiens.

Parmi ceux-ci nous pouvons retrouver Atoum le dieu originel ou encore Nout qui est représentée comme une truie ou un hippopotame. Cette représentation est dû au fait que les Egyptiens pensaient que ces femelles pouvaient manger leurs enfants puis les réenfanter et comme les Egyptiens dans leurs croyances pensaient que le soleil était mangé la nuit par Nout puis renaissait au matin : ils ont fait le lien et représenté Nout avec l’apparence de cet animal.

Les Égyptiens fonctionnent beaucoup par analogie. Nous pouvons le voir avec un autre exemple , celui du dieu Râ qui est représenté sur une barque car dans les croyances égyptiennes, une fois avalé par Nout chaque soir, le soleil se déplace pour ressortir le jour. Pour les Égyptiens, le moyen le plus simple de sortir était la barque d’où la représentation du dieu du soleil : Râ.

Dans les croyances égyptiennes, beaucoup de dieux sont représentés avec un cercle qui symbolise la lune ou le soleil selon ce que symbolise la divinité. Tout comme chez les Grecs et les Romains, les Égyptiens avaient des dieux pour toutes les choses du quotidien et lorsque l’on essaye de réorganiser, on se rend compte qu’ils ont par exemple plusieurs dieux du soleil (le dieu du soleil couchant/le dieu du soleil levant/etc…).


2) les temples

Les Égyptiens avaient également bâti des lieux de croyance, de rituels qui étaient vu comme les maisons des dieux : les temples. Sekhmet, la déesse de la fureur du soleil, peut être bienveillante ou non alors il fallait l’apaiser avec des offrandes pour qu’elle reste bienveillante et c’est dans les temples que ces offrandes étaient déposées.

Sur le plafond du temple de Dendérah (dont une partie est présente au musée du Louvre), temple dédié à Nout (déesse du ciel étoilé) et Osiris (dieu de la mort), nous pouvons voir la représentation du ciel et du calendrier. Ce ciel est soutenu par les 4 points cardinaux représentés comme des géants aidés de 8 autres géants à tête de faucon. Nous pouvons également percevoir sur ce ciel les signes du zodiaque ainsi que les constellations définies par Ptolémée. Des éclipses y sont également représentées. En regardant la position où l’éclipse est représentée par rapport aux signes du zodiaque, nous pouvons retrouver à quelle période l’éclipse s’est produite au mois près. On retrouve également des planètes symbolisées par des personnages avec des hiéroglyphes. Ce temple était un lieu de rituels liés à la cosmologie et la spiritualité/la mort.


3) les sarcophages

Des représentation astronomiques étaient également visibles dans des sarcophages. Les sarcophages étaient utilisés car il fallait que les personnes importantes (comme les pharaons ou encore, comme c’est le cas au Louvre, les joueuses de cistre qui sont importantes dans la culture égyptienne), soient mises à l’abri dans des demeures solides. La momification, procédé très important chez les Égyptiens, était au tout début réservé aux pharaons car seuls êtres à pouvoir accéder à l’immortalité puis elle fut accordée à tous.

Sur le sarcophage de la joueuse de sistre, la déesse Nout est représentée deux fois, notamment sur le plafond du sarcophage en lien avec le fait qu’elle symbolise le ciel étoilé. On représente également sur les murs du sarcophage les différents dangers que doit affronter la joueuse de cistre durant la mort


Ainsi les Égyptiens avaient des croyances et des conceptions du monde qui leurs étaient propre. Les futures civilisations ne partageront pas forcements les mêmes croyances mais vont se servir des symboles définis par les Égyptiens dans leurs culture et leurs politiques.


II-Représentation philosophique du ciel : Athanor

En 2007, Anselm Kiefer peint un tableau appelé « Athanor ». Ce nom fait référence au four utilisé en alchimie dans lequel le plomb se transforme en or. Ce tableau est structuré en 3 zones : Nigredo en bas qui signifie « plomb » expliquant la couleur majoritaire noire, Albedo au centre qui signifie « argent » expliquant la couleur blanche dominante et enfin Rubedo en haut qui signifie « or » expliquant la couleur rouge or visible. Pour réaliser son œuvre, l’artiste s’est inspiré de croyances dans lesquelles l’homme est amené après sa mort à s’élever et prendre une part de plus en plus importante dans l’univers au fur et à mesure de son ascension.


III-L’astronomie du 17e siècle jusqu’à aujourd’hui

1) la représentation du ciel au 17e et 18e siècle

Pendant le 17e et 18e siècle, le ciel était représenté sur des globes appelés globes célestes qui présentaient une carte du ciel avec les constellations au même titre qu’un globe terrestre montrait la carte du monde. Ces globes étaient présents majoritairement dans des lieux de pouvoir comme des châteaux car ils étaient liés au divin et à la sciences qui se développait grandement à cette période. Le musée du Louvre ne manque pas à cette règle puisque sur ses façades nous pouvons voir deux enfants qui portent respectivement un globe terrestre et un globe céleste ou encore une personne qui semble prendre des mesures sur un globe terrestre ou céleste.


2) Les objets entre le 17e et 18e siècle

Entre le 17e et 18e siècle, les sciences, et notamment l’astronomie, rayonnent et beaucoup d’objets dans ce domaine se répandent pour mesurer la Terre ou la Lune et sa face cachée par exemple. Ces objets pouvaient être luxueux ou non mais surtout n’étaient pas réservés exclusivement aux scientifiques. Ils pouvaient être acquis par les nobles ou n’importe quel citoyen ayant les moyens de les acquérir. Parmi ces objets on retrouve : la sphère ptolémaïque, des astrolabes, des cadrans solaires, des compas, des instruments de mesure sur carte ou bien de mesure d’heures.


3) l’astronomie dans l’art

Sur un tableau de Jean Provost appelé « Allegorie chrétienne », nous pouvons y voir le dieu créateur tenir une sphère (ou globe christianisé) avec à l’intérieur la Terre et sur les bords du cercle la voute céleste, le soleil et la lune.

Dans la galerie d’Apollon, galerie rénovée sous Louis XIV et qui est construite autour d’Apollon le dieu du soleil et donc le dieu des astres de la mythologie grecque, nous pouvons y suivre la course du soleil. Nous pouvons y voir les mois de l’année avec des signes astronomiques qui y sont liés dans des cadres ou des statues qui symbolisent ces mois. Les signes du zodiaque sont également représentés et positionnés à côté des mois auxquels ils sont liés. Des muses liées à l’astronomie sont également présentes : chaque porte de la galerie est associée à une muse ( ex : Uranie la déesse des astres) et porte des symboles liés à la muse en question (ex : sur la porte d’Uranie des instruments de mesures et d’observations des astres y sont présent). Le plafond est également rempli de muses.

Au XIXe siècle, beaucoup de peintres représentent la Lune, dans une période pré-romantique. C'est le cas de Prud'hon qui représentent, pour le Tribunal une allégorie de la Justice et la Vengeance divine poursuivant le crime, qui montre un homme, le criminel, ayant tué un homme, pendant la nuit, et qui est poursuivir par deux figures ailées.

Girodet a, lui, un tableau représentant le Sommeil d'Endymion, où Séléné est visible par le rayon de Lune qui illumine de façon discrète le corps du berger.


Pendant le 17e siècle et jusqu’à aujourd’hui l’astronomie va prendre une place de plus en plus importante dans les sciences et la culture et va connaitre de grandes découvertes. L’art va alors s’inspirer de l’astronomie et les représentations des objets célestes vont évoluer en accord avec les grandes découvertes au fil du temps

 
 
 

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