
L’astronomie est un domaine qui regorge de thématiques, diverses et variées.
Une question se pose au vu de toutes les données que l’on peut trouver sur ce sujet : comment
se représenter le ciel ?
Que ce soit au niveau scientifique ou au niveau mythologique, il y a plusieurs manières de se
représenter le ciel, et rien de mieux que de visiter l’Observatoire de Paris afin d’avancer dans ce
sujet.
Dans le cadre de l’APAC Astronomie organisé par l’INSPE de Paris, nous avons l'occasion de
visiter l'Observatoire de Paris le 9 décembre 2024.
I. Première salle d’exposition
Nous avons commencé la visite par un passage dans une exposition qui contenait des
cartes dont certaines constellations représentées n’existaient plus.
La représentation du ciel et des constellations a été un sujet central de cette exposition. Nous
avons appris que les constellations, créées par différentes civilisations, reflètent autant des
mythes que des besoins pratiques.
Par exemple, la croix du Sud a été inventée par les navigateurs hollandais après leur exploration
de l’hémisphère sud, tandis que certaines constellations comme la Dorade ou le Paon ont été
maintenues dans le découpage moderne.
En 1930, un astronome belge a officialisé la répartition du ciel en 90 constellations, un travail
représenté dans un tableau réalisé par Louise LE JEUNAU, que nous pouvons trouver accroché
dans la salle de l’exposition.
Au centre de cette salle comme dans les coins, nous pouvions observer des télescopes

, tandis qu’au fond, se trouvaient deux grands globes réalisés par CORONELLI - un globe céleste, et un autre terrestre.

Ces bijoux astronomiques du XVIIe siècle témoignent des connaissances géographiques et
astronomiques de l’époque.
Le globe céleste, datant de 1688, représente les constellations visibles depuis l’hémisphère nord et une partie du ciel austral. Les étoiles y sont colorées selon leur teinte réelle, liée à leur température (par exemple, Bételgeuse, une des étoiles découvertes, est rougeâtre).
Quant au globe terrestre, il illustre les connaissances cartographiques de l’époque et symbolise le pouvoir des nations.
Louis XIV acheta les deux plus grands globes faits par Coronelli pour le château de Marly. Il n’a
jamais pu les disposer dedans, et désormais, ils se trouvent dans la Bibliothèque nationale de
France, dans le site François Mitterrand.
II. Sciences à partir de l’architecture de l’Observatoire
L’architecture de l’Observatoire de Paris, conçue au XVIIe siècle par Claude Perrault, est
orientée sur le méridien de Paris, qui est devenu une référence nationale. Sur la façade, des bas-
reliefs illustrent la géodésie et l’astronomie, des disciplines essentielles pour la mesure du
temps et de l’espace. Une coupole et deux ailes ont été ajoutées au XIXe siècle pour agrandir le
bâtiment.

La salle de la méridienne a été présentée comme un lieu clé pour l’étude du mouvement
terrestre. La ligne méridienne, tracée selon un axe nord-sud (49°), sert à mesurer précisément le
passage du Soleil aux équinoxes et aux solstices. Cette précision a été essentielle pour
déterminer les dates des fêtes religieuses et pour ajuster les horloges. Les explications ont
également porté sur l’inclinaison de 23,5° de l’axe terrestre, influencée par la précession des
équinoxes, et sur la manière dont elle détermine les saisons et les signes du zodiaque.
III. Conférence
Pour clôturer notre visite à l’Observatoire de Paris, nous avons eu l’occasion d’assister à deux
conférences.
La première a été réalisée par une professeure de littérature qui travaille également à
l’observatoire.
A. Se représenter le ciel dans l’Antiquité, présentée par la professeure delittérature.
“Le ciel n’est rien d’autre qu’une fable”
(Manilius, Astronomiques)
Une partie de l’intervention a exploré les représentations mythologiques et scientifiques du ciel.
Les Grecs anciens ont conceptualisé le cosmos en deux espaces : l’un humain, l’autre divin.
Les astres errants, comme les planètes, étaient considérés comme des dieux en mouvement.
Selon les croyances grecques, il y a deux étages dans le ciel :
• Meteoron : représente ce qui est en l’air. Il s’agit de l’espace des phénomènes
météorologiques.
• Ouranion : ce qui est au ciel. Il s’agit de la résidence.
Les constellations ont permis d’écrire des mythes dans le ciel, une pratique qui reflétait le
besoin de donner un sens au cosmos. Les constellations comme le Cygne, liées à des récits
mythologiques (par exemple, Zeus se transformant en cygne), ou encore celles de la Grande
Ourse, incarnant des récits héroïques, montrent cet équilibre entre art, science et culture.
Dans le but de se représenter le ciel, il y a la volonté d’établir un registre, que ce soit pour les
planètes ou pour les étoiles. Pour les planètes, c’est possible. En revanche, pour les étoiles,
elles sont trop nombreuses pour pouvoir être classées par couleur (comme c’est le cas avec les
planètes). La reconnaissance d’une étoile impose alors un autre mode d’identification, d’où la
création de ce que l’on appelle les constellations. Grâce aux constellations, nous pouvons nous
retrouver plus facilement dans le ciel.
Au-delà de cela, le besoin de comprendre le cosmos est également nécessaire pour les marins
afin qu’ils puissent se retrouver en mer.
➔ L’uranographie est la science de la description du ciel.
Comme nous l’avons vu, les constellations sont liées aux récits mythologiques. Nous
pouvons néanmoins différencier deux types de constellations :
• Celles en rapport avec le divin,
• Celles en rapport avec les gestes héroïques.
Ainsi, lire le ciel était une manière de s’éduquer à travers les mythes poussant à avoir un bon
comportement.
Quelques constellations faciles à identifier :
• La Grande Ourse,
• Cassiopée,
• La ceinture d’Orion (3 étoiles alignées dans le ciel).
B. Conférence sur l’Histoire de l’Observatoire de Paris.
A l’intérieur de l’Observatoire de Paris se trouve une exposition consacrée à Jean-Dominique
CASSINI, premier directeur de l’Observatoire, connu pour avoir introduit de grandes lentilles en
provenance d’Italie. Ces lentilles ont permis de cartographier la Lune avec une grande précision.
Cassini, accompagné de scientifiques tels que Picard et Auzout, a également développé des
méthodes de triangulation qui ont révolutionné la géodésie et permis des calculs précis de
distances, notamment entre la Terre et Mars.
L’histoire scientifique de l’Observatoire a été évoquée, notamment son rôle au XVIIe siècle dans
le développement de la science moderne.
D’autre part, nous avons appris que Galilée a démontré que l’univers ne tourne pas autour de la
Terre, tandis que Kepler a formulé les lois du mouvement planétaire. Ces avancées ont permis la
modélisation de phénomènes astronomiques et des découvertes majeures.
En France, Colbert et Louis XIV ont fondé l’Académie des sciences en 1666, soutenant des
scientifiques comme Cassini et Huygens. Ces derniers ont contribué à de nombreuses
innovations, comme la cartographie de la Lune ou la mesure du méridien terrestre. De cette
manière, l’académie se forme sur ces deux scientifiques.
Quelques découvertes scientifiques :
• Utilisation de lunettes sans tuyau.
• Picard réussit à mesurer un degré de méridien.
• Cassini et Richer : découvrent la parallaxe de Mars.
• Römer va démontrer que la Lumière a une vitesse finie.
Les avancées scientifiques au niveau astronomique poussent alors à se détacher des croyances
divines (comme celles vues tout à l’heure). Ainsi, la science se débarrasse de la religion.
Au XIXe siècle, l’observation joue un grand rôle dans la photographie astronomique. Cela a par
exemple permis de prédire l’existence d’une planète en se basant sur les vibrations d’Uranus :
Des mouvements inexpliqués ont été observés devant Uranus. La raison donnée à ces
mouvements était la présence d’une planète perturbatrice se trouvant derrière Uranus.
Conclusion
Cette séance nous a alors permis de parcourir l’histoire de l’astronomie, des mythes antiques
aux avancées scientifiques modernes, tout en mettant en lumière le rôle fondamental de
l’Observatoire de Paris dans la compréhension du ciel et de la Terre.
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